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 don't rain on my parade. (ravandro)

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Leandro Goldwyn

Leandro Goldwyn

SINCE : 01/09/2015
LETTERS : 63
AVATAR, © : liam payne, sweet disaster (avatar)
JOB, STUDDIES : animateur dans plusieurs centres pour enfants défavorisés et en difficultés ~ rend plusieurs types de services contre de l'argent par plaisir.
LOVE STATUS : brisé, baisé, à terre. attention, risque d'ouragans.

✰ where i belong.
RELATIONSHIPS:
AVAILABILITY: { 1/4 }

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MessageSujet: don't rain on my parade. (ravandro)   don't rain on my parade. (ravandro) EmptyLun 7 Sep - 14:56

le soleil s'éteint, doucement. la pénombre le remplace, le vent se lève tandis qu'à la fenêtre, tu lèves tes yeux sur un ciel qui change de couleur. douce ironie du sort que de ne se sentir à l'aise qu'aux rares instants de crépuscules et d'aurores. ces instants précis où la nuit court après le jour et où le jour suit la nuit. comme une ligne que seul toi pourrait distinguer dans l'océan des étoiles. ces instants magiques où tu n'as ni trop peur, ni trop d'égo. et ton coeur qui se sert car la nuit se lève, la nuit se pointe et les lumières s'allument. dans la rue, les lampadaires jouent à saute-mouton tandis que dans le bâtiment d'en face, certains s'éclairent à l'écran de leur télévision quand d'autres lui préfèrent l'éclairage tamisé d'une loupiote sur la table de chevet. tu recraches la fumée entre tes lèvres, comme perdu entre deux secondes, noyé entre deux mondes. tu soupires, tu écrases le mégot contre la façade et le balance. tes yeux louchent sur une silhouette, une ombre, ton estomac se serre mais l'homme traverse un faisceau de lumière et ta respiration retrouve son rythme normal. la peur grimpe doucement le long de tes jambes, attaque ton flan avant de s'infiltrer directement entre tes lèvres à peines ouvertes. là où la fumée sort, l'angoisse entre. et tu déglutis, tu passes une main sur ton crâne et fermes la fenêtre. il n'est pas là, il n'est pas ici douce litanie qui ne te convainc jamais. viendra le jour où tu le retrouveras, ce jour-là, tu n'existeras plus. alors tu te laisses tomber sur le sofa et tu fermes les yeux, petit enfant perdu dans une forêt trop grande. tu n'oses pas téléphoner à ta soeur, à ton âge, tu n'as pas le choix que de te montrer raisonnable et fort. et puis, la fierté des goldwyn, c'est dans ton sang qu'elle coule. hors de question que tu t'y soustraies. l'écran s'allume, le bruit couvre le silence et ton coeur se détend. et la sonnette qui rugit, ton monde qui s'assombrit. péniblement, tu te redresses sur tes jambes, maudissant tes chers voisins de venir sans cesse t'importuner pour te proposer des fêtes en tout genre. tu maugrées en serrant contre toi un vieux pull en laine sans bouton qui masque ton torse nu. tes mains qui tournent sur la poignée et la porte qui s'ouvre. son regard qui se dresse contre le tien, sa silhouette qui affronte la tienne et le silence qui revient. ton monde qui s'assombrit, son visage qui s'illumine et la violence des retrouvailles qui brûlent ton corps et ton coeur. tes lèvres qui s'entre-ouvrent, sous le choc, et tes muscles qui se crispent... Ra... Raven, qu'est-ce que tu fous... ici ? et tes joues qui rosissent, ta voix qui murmure, ton expression qui s'éteint. un cauchemar, une réalité, tout se mélange, tu perds pieds et tu bascules dans l'appréhension. les souvenirs qui surgissent et la douleur qui se réveille dans ton dos cicatrisé. l'enfoiré !
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Raven Martineli

Raven Martineli

SINCE : 01/09/2015
LETTERS : 18
AVATAR, © : tobias sorensen, sugar slaughter (avatar)
JOB, STUDDIES : uses the family restaurant to cover drug trafficking.
LOVE STATUS : his heart is lost in the whirlwind of betrayal.

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MessageSujet: Re: don't rain on my parade. (ravandro)   don't rain on my parade. (ravandro) EmptyLun 7 Sep - 18:25

Une semaine maintenant que Raven était de retour à Cape Town, tout semblait avoir changé. Il faisait maintenant beaucoup plus attention aux boutiques, puis aussi aux enfants qui courent devant l’école primaire après le retentissement de la sonnerie. Le chant des oiseaux le matin avait changé, même les points cardinaux par lesquels se lève et se couche le soleil ne semblaient plus être les mêmes. C’est vrai qu’on fait un peu plus attention à tout ce qui nous entoure lorsqu’on n’a pas grand-chose à foutre et qu’on est plongé dans ses pensées. Leandro. Leandro. C’est ce prénom qui l’avait hanté pendant tout son séjour à Cuba. Une semaine maintenant qu’il était de retour sur cette terre qu’il n’avait jamais considéré comme la sienne. Une semaine qu’il avait décidé revenir, de retrouver la paix de l’âme. Mais pourtant, une semaine que la torture de son esprit ne cessait d’empirer. Une semaine. Sept jours. Il avait passé énormément de nuits sans fermer l’œil, traumatisé par l’idée que la vie de « son » brun continuait malgré son absence et que sa présence avait plus représenté un cauchemar qu’une chance. Ingrat et trop fier pour s’avouer anéanti, il avait décidé de se pointer aujourd’hui chez l’origine de tous ses problèmes, sous prétexte que ce dernier l’avait dénoncé à la police et qu’il devait payer. Non. Ce n’était définitivement pas ce qu’il comptait faire. C’était plutôt une fausse « bonne raison » qu’il considérait comme l’opportunité de reprendre sa vie là où il l’avait laissée. Il se mentait à lui-même, parce que non, Leandro n’était probablement pas con et amoureux au point de se laisser faire une énième fois. Comment accepter le fait que l’on doit se racheter ? Est-ce que ses actes sont pardonnables ? Il craqua nerveusement ses doigts et fronça les sourcils avant de lever les yeux et serrer les poings. La serveuse du restaurant se tenait droite devant lui, tentant ouvertement de le charmer avec son décolleté. Ça lui serrait un peu le cœur, parce qu’elle était belle, elle était brune, elle avait de la chair là où il fallait, elle avait tout pour plaire, mais elle ne l’attirait pas. Quelques années plus tôt, il aurait sûrement mit fin à son service en l’emmenant chez lui (elle aurait pas dit non). Mais cette fois, il était juste soulé. Il en avait plus que marre, tout ce qu’il voulait, c’était se casser de ce restaurant merdique et retrouver Leandro. Il souffla un grand coup avant de sortir beaucoup trop d’argent de son portefeuille et de le poser sur la table en regardant la serveuse dans les yeux. Gardez la monnaie mademoiselle. Puis il se leva et s’engouffra dans sa voiture. Madison Avenue. Il connaissait le chemin par cœur, la familiarité de la route le réchauffait un peu. A vrai dire, il avait l’audace de s’imaginer un Leandro qui lui saute dans les bras, l’inonde de baisers et lui dit à quel point il lui avait manqué. Ouais, c’était de l’audace. De toute façon, être audacieux n’a jamais été un défaut. Pourtant, malgré toute l’assurance qu’il avait tenté de former en chemin, une minute s’était maintenant écoulée et il se tenait devant la porte, respirant beaucoup trop fort et regardant autour de lui, tel un dépaysé. Il a fallu que son téléphone vibre dans sa poche, qu’il le prenne, raccroche et appuie enfin sur la sonnerie de la maison. Ouais, il avait besoin d’un élément déclencheur, le toxicomane qui l’appelait n’avait pas vraiment de chance pour ce soir. 1 2 3. Soit ses chaussures devenaient soudainement intéressantes, soit son cerveau n’avait vraiment rien trouvé de mieux à regarder en attendant qu’on lui ouvre la porte. Ra… Raven, qu’est-ce que tu fous… ici ? Grand écart, triple saut périlleux et plouf. Le cœur de Martineli plonge lamentablement dans son estomac alors qu’il croise le regard de Leandro. Franchement, c’est tout ce qu’il trouvait à dire ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui répondre ? « Je passais par là et je t’ai apporté des muffins ? » Non mais putain. C’est vrai. Qu’est-ce que tu fous ici Raven ? Je… Je sais pas. Il cligna des yeux pour empêcher des larmes de se former. Écoute, je suis vraiment désolé Leandro. Puis il hocha négativement la tête, sans raison apparente, juste pour signaler à son cœur qu’il pouvait arrêter de danser sur de l’électro, ou de battre la chamade, appelez-ça comme vous voulez. J’espère que je te dérange pas. Déclara-t-il finalement, mourant d’envie de l’enlacer mais surtout priant pour ne pas voir une blonde écervelée débarquer et le faire à sa place. (C’est ce qui arrivait dans la plupart de ses cauchemars)
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Leandro Goldwyn

Leandro Goldwyn

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MessageSujet: Re: don't rain on my parade. (ravandro)   don't rain on my parade. (ravandro) EmptyMar 8 Sep - 14:32

il se tient devant toi, parfaite statue immobile. goule juchée sur une église un soir d'orage, tu le regardes. sous le choc, t'arrives pas même à articuler une phrase sans bégayer. et le silence, ton coeur qui se brise en mille morceau et ses éclats qui t'égratignent, ça et là. tu restes stoïque et le temps, le temps s'écoule au ralenti. son regard sombre qui pénètre, sonde ton âme. son rictus malsain qui se dessine très légèrement sur ses lèvres et ses bras, forts, musclés. deux troncs qu'il n'a jamais hésité à abattre sur ton visage les soirs d'orages. l'insécurité, l'angoisse, l'appréhension... plus que tout, le goût du sang sur tes lèvres. le tien, celui que tu regardais couler en pleine inconscience. l'éclat de votre relation dangereuse, celle-là même qui a pompé la moindre parcelle de ton énergie. ta soumission totale à sa chair, son corps. la seconde qui s'alourdit, s'allonge et se meurt. tes yeux qui s'ouvrent en grand, ton coeur qui manque un battement. les souvenirs qui jaillissent, un peu partout, autour de vous. et sa voix, rauque, viril, dure qui tranche l'air, brise le silence. Je… Je sais pas. le silence qui revient... cet instant de lucidité qui t'avait traversé à l'époque et qui t'avait poussé à contacter les flics. ton courage à admettre de but en blanc qu'il te tuait à petit feu. ta volonté d'aller de l'avant, d'oublier, de ne plus sombrer et les heures d'attente, au commissariat, à prier pour qu'ils le retrouvent. Écoute, je suis vraiment désolé Leandro. ta tête qui se penche sur le côté, ton regard qui se fait sceptique. tu entre-ouvres les lèvres sans rien ajouter... tu te souviens de tout, et tout te fait mal. le métal brulant sur ta peau, les cicatrices qui saignent abondamment et la mémoire des rares instants de bonheur partagés. tu sers ton pull plus contre toi, pudique à présent. car s'il t'a longtemps vu nu, il n'en a désormais plus le privilège. J’espère que je te dérange pas. tu hausses un sourcil, à bout de souffle, à bout de larme. tu ne dis rien, tu restes silencieux quelques instants encore. son parfum qui étreint ton corps, sa douceur, sa beauté. tu louches sur son visage, celui là même que tu te plaisais à observer pendant des heures, celui la même que tu adorais embrasser. et, d'une voix brisée, tu oses enfin lui répondre. non... non... je regardais la télévision. mais il s'en fiche, tu l'sais très bien. tu sais aussi pourquoi il est là. un coup de téléphone qui avait fichu sa vie en l'air, l'obligeant à fuir loin du pays. t'avais réduit son commerce à néant, par orgueil, par fierté. alors, l'angoisse qui revient, qui t'étreint. un pas en arrière, puis deux. ta main toujours sur la porte, prête à la refermer. qu'est-ce que tu veux, Raven ? t'essaies d'être bref dans tes propos, mais t'as l'coeur qui obstrue ta gorge, tu respires mal. ton coeur chavire, ton coeur se noie...
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